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Savoirs et pratiques agro écologiques des femmes autochtones dans la résilience aux changements climatiques en République Démocratique du Congo

Ce projet a été réalisé en par PIFEVA, membre du RESSAC en République Démocratique du Congo. Les réalisées dans le cadre de ce projet ont effectivement contribué à l'identification et la valorisation d'un travail agro écologique mené par les femmes autochtones de Mwenga que l'identification des semences  agricoles sauvages  résilientes aux changements climatiques vont faciliter( dans le moyens et long terme) le  renforcement et l'amélioration des contribuant ainsi au bien-être et au développement autodéterminé des femmes autochtones et de leurs communautés autochtones  étant donnée que les savoirs et bonnes pratiques traditionnels en agriculture résiliente au climat identifiés et revitalisés ainsi capacités de production agricole malgré l'impact négatif du changement climatique sur les populations autochtones et locales. Ce qui aura également un impact sur l'amélioration des moyens de subsistance des femmes et populations autochtones de Mwenga. Ceci facilitera également  le partage de précieux savoirs autochtones résilients au changement climatique entre les femmes, les jeunes et les générations futures en territoire de Mwenga en République Démocratique du Congo.

 

En effet, ce projet s'est également inscrit  sur la nécessité de faciliter  l’intégration des savoirs autochtones aux objectifs du développement durable (ODD, 2015) engagés dans des processus de reconnaissance  des « savoirs autres ». Cela est passé  par leur circulation dans de nouveaux dispositifs, l’émergence de nouveaux acteurs et leur traduction en outil opératoire mis en œuvre dans l’action courante, en véritable levier politique mobilisateur, en   droit pour la défense de des femmes autochtones et leurs communautés opprimées ou marginales, lors de la mise en œuvre des activités sur terrain. 

 

Ce projet nous a permis (à travers les activités de vulgarisation réalisées sur terrain) de bien défendre et vulgariser les " Savoirs et pratiques agroécologiques des femmes autochtones dans la résilience aux changements climatiques en République démocratique du Congo " au sein des 22 villages autochtones ciblés (Kasika, Kalambi, Mwenga center, Bilalo-mbili, Bilembo, Mungombe, Kamituga, Ngambwa, Musumba, Kasaga, Kiliungu, Kanana, Nisege, Bungalama, Lolwe, Kasete, Bigombe, Kitamba, Irangi, Kabukimba, Kitale et Ilibo)   en territoire de Mwenga au Sud Kivu à l'est de la République démocratique du Congo:

En effet, bien qu’elles ne jouissent pas d’une égalité d’accès aux ressources productives nécessaires à l’agriculture, les femmes autochtones de Mwenga jouent un rôle essentiel à tous les stades de la production alimentaire traditionnelle dans le contexte du changement climatique : la collecte des semences traditionnelles résilientes aux changements climatiques, la préparation des terres, le désherbage, la production des fumiers , des compostes agro écologiques, la récolte et le stockage traditionnel, ainsi que la transformation, le conditionnement et la vente des aliments traditionnels.  Les femmes autochtones sont aussi traditionnellement responsables des travaux ménagers, consacrant jusqu’à 10 heures par jour à prendre soin de leur famille et des membres de leurs communautés (jeunes, personnes âgées et malades), à nettoyer et cuisiner, à se charger de l’approvisionnement en eau, en fourrage et en combustible. Toutefois, en dépit de leur rôle clé, les femmes autochtones et celles vivant en milieux  ruraux sont confrontées à la discrimination basée sur le genre, ainsi qu’à de nombreuses autres contraintes sociales, économiques  et culturelles. Tout d’abord, elles ont un accès plus limité que les hommes à la terre, aux ressources productives et financières, à l’éducation, à la santé, à la vulgarisation rurale, aux marchés, aux initiatives d’adaptation au climat et aux opportunités d’emploi. Ensuite, elles sont exclues des processus de prise de décisions et des marchés du travail, et sont victimes d’exploitation sexuelle et de violence familiale. En outre, la multiplication actuelle des chocs climatiques, des phénomènes extrêmes et des catastrophes météorologiques sont autant de facteurs d’aggravation de leur situation en République Démocratique du Congo.

En territoire de Mwenga, les femmes autochtones sont largement invisibles, et leur travail est simplement considéré comme une aide au travail masculin ou comme une « obligation féminine ». Elles ont des connaissances traditionnelles et autochtones ignorées dans l'agroécologie  et comptent parmi les groupes les plus vulnérables face la discrimination et la dépossession de leurs terres traditionnelles au profit des activités minières en territoire de Mwenga

Le féminisme est en plein promotion car la solidarité y est mise en pratique par le biais d’actions collectives d'organisations des femmes qui prônent les rôles de genre ainsi que les paradigmes de l’inégalité dans les mécanismes d'adaptation aux changements climatiques en République Démocratique du Congo.

La reconnaissance du rôle des femmes autochtones  en tant que sujets politiques, citoyennes, organisatrices, facilitatrices et coordinatrices de différents mouvements et initiatives, actrices de leur propre changement et développement ainsi que porteuses de connaissances, leur permettra d’atteindre l’autodétermination, de devenir autonomes et dotées d’un pouvoir de décision dans tous les domaines de leur vie, notamment dans les différents mécanismes d'atténuation et d'adaptation aux changements climatiques et l'agroécologie,  la production et la consommation alimentaires en République Démocratique du Congo.

Au terme des activités réalisées dans le cadre de ce projet, il ressort la  nécessité de pratiquer  une agroécologie assimilant  l’approche féministe dans sa totalité. S’agissant d’un mouvement social et d’un ensemble de pratiques qui remettent en question les injustices sociales (p.ex. les droits des femmes autochtones à la terre, l’accaparement des terres, le pillage des territoires, la privatisation de l’eau et de la biodiversité), l’agroécologie doit reconnaître et discuter ouvertement des inégalités vécues par les femmes autochtones. Il ne peut y avoir de combat pour l’agroécologie, les pratiques et les politiques agroécologiques sans la participation des femmes, particulièrement des femmes autochtones comme protagonistes de premier plan. Le mouvement agroécologique doit consentir des efforts plus concrets pour recruter et former des femmes autochtones militantes et actrices de changement. A cet effet, il est essentiel que les femmes autochtones disposent des espaces dont elles ont besoin pour grandir, diriger, échanger, apprendre et gagner leur vie dans le cadre de l’agroécologie face aux aléas du changement climatique. Les combats féministes et agroécologiques sont des éléments fondamentaux de la réalisation du droit à l’alimentation et à la nutrition, ainsi que de la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en République Démocratique du Congo.

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Changement Climatique 6

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